Exercice spécifique et innovations technologiques

Innovations technologiques et masso-kinésithérapie en 2024

INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES, RÉALITÉ AUGMENTÉE ET INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

EN MASSO-KINESITHERAPIE

 OU EN SOMMES-NOUS EN 2024 ?

 

Rappel :

Le Code de déontologie oblige le professionnel à s’équiper de façon suffisante avec la nature des actes qu’il pratique :

  1. 4321-114 Locaux / règles d’hygiène et de sécurité :

« Le masseur-kinésithérapeute dispose, au lieu de son exercice professionnel, d’une installation convenable et de moyens techniques suffisants en rapport avec la nature des actes qu’il pratique. »

Ainsi, afin d’accompagner dans leur rééducation et réadaptation les patients atteints notamment de handicaps neuromoteurs et/ou de déficits fonctionnels ou d’incapacités physiques, les moyens que nous pouvons désormais mettre à disposition sont extrêmement nombreux.

Nous connaissons tous déjà les arthromoteurs, les plateformes de stabilomètrie ou de « travail » de type WII, et  il existe aujourd’hui des outils connectés qui peuvent simplifier le travail du masseur-kinésithérapeute en apportant une plus grande qualité d’expertise notamment dans la réalisation de bilans plus précis et plus rapidement effectués comme par exemple l’usage de semelles connectées permettant une analyse quantitative de la marche, des outils  permettant d’évaluer une répétition de pas, une distance de marche, de quantifier une effort.

Nous avons la possibilité d’utiliser des outils de réalité augmentée ou des casques de réalité virtuelle, assistant à la mobilité ou à la proprioception, ainsi que des appareillages plus conséquents tels que les robots de réentraînement à la marche, ou des exosquelettes. Ces appareils vont progressivement modifier le domaine de la kinésithérapie et faire apparaître dans notre profession de nouveaux champs d’expertise.

Les recommandations de la Haute Autorité de Santé (1) pour le soin des personnes ayant une paralysie cérébrale ou dans les suites d’un accident vasculaire cérébral (2) abordent le sujet du travail intensif afin d’améliorer les fonctions neuromotrices.

Ces recommandations sont posées sur la base de recherches (3) étudiant les bénéfices à l’usage de systèmes robotisés qui apportent une aide mécanique dans la réalisation d’une répétition de gestes visant à diminuer les incapacités. La répétition intensive des gestes facilitant la reprogrammation neuromotrice.

En 2021, la Direction Générale de l’Offre de Soins (4) a posé les bases de la possibilité d’équiper des plateaux de rééducation avec des systèmes robotisés pour le travail des membres supérieurs et inférieurs.

Les outils connectés et robotiques existent désormais bel et bien. Dans l’intérêt des patients, il conviendrait de voir développer leur usage raisonné auprès de celles et ceux qui, depuis leur plus jeune âge ou suite à un accident de la vie sont porteurs d’un handicap physique, d’un déficit ou d’une incapacité neuromotrice, afin de les voir progresser avec encore plus d’efficience dans leur rééducation.

 

(1) www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2021

(2) www.has-sante.fr/jcms/p_3058302/fr/accident-vasculaire-cerebral-avc12/reco355_rbp_paralysie_cerebrale_cd_2021_10_21_lg_v0_post_endossement_lg.pdf>

(3) 2. Veerbeek JM, Langbroek-Amersfoort AC, van Wegen EE, Meskers CG & Kwakkel G. Effects of Robot-Assisted Therapy for the Upper Limb After Stroke: A Systematic Review and Meta-analysis. Neurorehabil Neural Repair 2017, Vol. 31(2) 107–121.

(4) N° DGOS / MSSR / DGS / DSS / 2021 / 78 du 2 avril 2021 relative à l’enquête préalable à la mise en œuvre de la réforme du financement des activités de soins de suite et de réadaptation (SSR) ayant pour objet les

activités d’expertise et plateaux techniques spécialisés (Bulletin officiel Santé – Protection sociale – Solidarité n° 2021/8 du 17 mai 2021 (solidarites-sante.gouv.fr)).